La pêche durable, une activité en plein essor en France et dans le monde

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Depuis plus d’une dizaine d’années à peine, la pêche durable est devenue un enjeu de tout premier plan pour les professionnels de la mer. Il en va de la préservation des ressources et de la protection de l’environnement. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO en anglais) a édicté un cadre précis pour la pêche durable. Trois grands écolabels dont un français existent. Le nombre de pêcheurs qui s’y réfèrent est en constante augmentation.

Les écolabels de la pêche durable

Les écolabels permettent de garantir aux consommateurs que l’activité de pêche a un impact environnemental le plus limité possible. Mais d’autres critères entrent également en ligne de compte, des critères liés à la qualité et à l’aspect social. L’ONU a ainsi reconnu trois grands labels de pêche durable : MSC, Artysanal et l’écolabel français pêche durable.

Les professionnels de la mer doivent suivre des directives précises afin de pouvoir être labélisés.

Les trois les plus importants sont :

MSC : Marine Stewardship Council

Le Marine Stewardship Council est une ONG qui a créé cet écolabel dans le but d’endiguer le problème de la surpêche. En 2017, plus de 300 regroupements de pêcheurs étaient certifiés MSC, soit environ 10% des captures mondiales et plus de 80 sont en cours d’évaluation. Pour bénéficier du label MSC, plusieurs principes sont à respecter :

  • les pêcheurs doivent s’assurer de la pérennité des ressources et ne pas les surexploiter
  • suivre les règlements locaux et nationaux en matière de respect de l’environnement marin

A ce jour, plus de 22 000 produits de pêche portent le label MSC.

Artysanal

Créé par le Forum mondial des pêcheurs et des travailleurs de la pêche en 2013, le label Artysanal porte sur les bateaux de moins de 14 mètres qui « intègrent des critères liés à la lutte contre la surexploitation des poissons et à la fragilité du secteur de la pêche artisanale ».

L’écolabel français Pêche Durable

La France a créé son propre label de Pêche Durable. Il intègre quatre grandes thématiques :

  • Ecosystème : les pêcheurs s’engagent à minimiser leur impact sur le stock de poissons.
  • Environnement : le recours aux énergies fossiles est limité au maximum, les déchets sont recyclés.
  • Social : les professionnels de la pêche bénéficient de bonnes conditions de travail, de vie à bord, de sécurité et de formation.
  • Qualité : la traçabilité des produits est assurée sur toute la chaîne.

La pêche durable monte en puissance

La création de ces grands écolabels de pêche durable a considérablement changé les pratiques de la profession. Beaucoup de travail reste à faire pour s’assurer que l’impact environnemental de l’activité soit le plus faible possible mais en seulement dix années, les choses ont évolué dans le bon sens.

En 2015, ce sont ainsi non moins de 23 millions de tonnes de poissons certifiés qui ont été pêchés, soit près de 730 kilos par seconde. La progression est fulgurante puisque la pêche durable croît de 35% par an depuis 10 ans. En 2005, seulement 0,5% de la production mondiale de poissons était labélisée pêche durable, contre plus de 14% actuellement. Pour un chiffre d’affaires de l’ordre de près de 12 milliards de dollars.

La Banque Mondiale voit même encore plus loin puisque l’organisme a récemment fait savoir que la gestion raisonnée des ressources halieutiques pourrait rapidement générer plus de 80 milliards de dollars de recettes annuelles.

Reste qu’à ce jour, un intense travail devra être accompli auprès des plus gros pêcheurs au monde, situés en Asie, qui délaissent pour l’instant les labels de pêche durable.

Auteur : Vincent T.