Le secteur d’activité des croisières affiche une forme olympienne

En à peine plus de 15 ans, le nombre de paquebots de croisière a plus que doublé, preuve que la demande pour cette forme de tourisme pas comme les autres est en pleine expansion. Les chiffres du secteur sont d’ailleurs en très belle forme même si le marché français a quelque peu reculé.

Le chiffre d’affaires du secteur des croisières au niveau européen a de quoi faire des envieux : plus de 37 milliards d’euros pour un staff de plus de 315 000 employés. Il faut dire que le nombre de clients est en pleine bourre : rien que les croisiéristes français sont passés du simple au double en moins de 6 ans seulement.

Le CLIA (Association Internationale des Compagnies de Croisières), qui est l’organisme regroupant les professionnels du secteur, indique ainsi que juste en Europe, ce sont non moins de 21 millions de touristes qui ont choisi ce mode de vacances, dont 6,5 millions d’Européens.

Le marché des croisières en Europe se porte donc particulièrement bien, avec un chiffre d’affaires en progression de plus de 30% en dix années à peine. Et il faut dire que la bonne forme du secteur ne semble pas prêt à s’arrêter puisque le CLIA prévoit une progression constante et régulière du CA global pour frôler la barre des 60 milliards de dollars d’ici à 2027.

Un marché en progression partout dans le monde… sauf en France

Le marché mondial des croisières ne connaît donc pas la crise, et il est même en pleine croissance. Rien que sur une année, il a augmenté de 6,5% en termes de nombres de passagers, pour un total proche des 25 millions sur une année contre un peu plus de 23 millions en 2016. La barre des 26 millions devrait même être rapidement franchie en 2017, et 2018 devrait être placée sous le même sceau.

La zone du globe qui absorbe le plus de croisières est encore à ce jour les Caraïbes avec une part de marché de 35%, poussés par des clients européens mais aussi américains. Mais le marché asiatique agit comme une véritable locomotive pour le secteur, un marché émergent et en plein dynamisme, la capacité maritime du marché ayant nettement augment depuis 2015 avec une progression de l’ordre de +38%.

Au niveau européen cette fois, le marché se porte bien, voire très bien même, avec une croissance du nombre de passagers de 3,4% en une année à peine, pour un total de 6,7 millions de croisiéristes par an. Reste que les croisiéristes ont un défi majeur à relever : le marché français. Il représente l’un des seuls bémols du secteur avec une baisse assez marquée de la fréquentation des paquebots : moins 6,5% en une année. Un contraste assez fort puisqu’au niveau mondial le marché est en croissance de +6,7%.

Le CLIA attribue cette petite baisse de forme du marché français à une capacité inférieure des croisiéristes attribuée au marché français, soit à une offre moins importante qu’auparavant. Un choix stratégique des plus grandes compagnies qui ont ainsi préféré miser sur la clientèle asiatique et américaine.

Pour autant, l’organisation prévoit une reprise du marché hexagonal d’ici quelques temps.

Auteur : Vincent T.