Que doit contenir la trousse de secours obligatoire en mer ?

Trousse de secours en mer

En mer, les solutions médicales sont rapidement limitées lorsqu’un accident survient. Pour pouvoir gérer une situation d’urgence, les navires qui partent au large ont l’obligation de posséder une trousse de secours. Et cette trousse de secours n’est pas composée au hasard ! Le ministère de la Transition écologique a mis en place une liste du matériel et des équipements à avoir à bord. Nous faisons le point.

Trousse de secours obligatoire en mer : à qui s’adresse-t-elle ?

Si la trousse de secours est conseillée à tous, elle est obligatoire pour les navires effectuant une navigation au-delà de six milles d’un abri. Ces derniers doivent alors s’équiper du matériel d’armement et de sécurité dit « semi-hauturier ». Si les navires naviguent au-delà de soixante milles, ils doivent alors s’équiper du matériel « hauturier ».

Quel matériel de secours embarquer en mer ?

La trousse de secours obligatoire en mer doit être équipée conformément aux directives du gouvernement. Le ministère a dressé une liste précise du matériel obligatoire. On retrouve ainsi :

  • 1 couverture de survie
  • 1 paquet de 5 compresses de gaze stériles, de taille moyenne
  • 10 paires de gants d’examen non stériles
  • 1 coussin hémostatique de type CHUT
  • 1 boîte de pansements adhésifs stériles et étanches, disponibles en trois tailles
  • 1 rouleau de sparadrap
  • 1 rouleau de 4 mètres de bande auto-adhésive, de largeur 10 cm
  • De la Chlorhexidine en solution locale
  • 1 flacon de 75 ml de gel hydroalcoolique

Cette liste est non exhaustive. Le ministère précise que tout complément de la trousse est laissé à l’initiative du chef de bord. Dans le contexte sanitaire actuel, les masques sont bien évidemment obligatoires et le gel hydroalcoolique de rigueur.

SNSM

Matériel médical : que prévoir avant de partir en mer ?

En plus de cette trousse de secours, le chef de bord doit prendre de nombreuses précautions. Avant d’embarquer, il doit se tenir informé des antécédents spécifiques de son équipage. Asthme, allergies particulières, syndromes cardiaques ou neurologiques, diabète, épilepsie… Autant de problèmes de santé qu’il faut savoir prévenir et encadrer en cas de besoin.

Le chef de bord doit donc s’assurer que les traitements d’urgence adaptés soient bien à bord. Les dosages doivent eux aussi être adaptés et connus de l’équipage. Une visite chez le médecin est donc recommandée avant un départ en mer.

Tous les produits médicamenteux doivent être placés dans un contenant étanche et facile d’accès, à l’abri de l’eau ou de la lumière. En cas de doute, les marins peuvent se référer au centre de consultation médicale maritime (CCMM).

Certains équipements médicaux sont également à prévoir. Le chef de bord peut par exemple s’équiper d’un oxymètre de pouls, d’un tensiomètre et d’un glucomètre. Un ou plusieurs défibrillateurs automatiques doivent évidemment être placés à des endroits stratégiques du bateau.

Comment opérer les gestes de premiers secours en mer ?

Lorsque l’on part pour une navigation longue, il est important que l’équipage comporte une équipe de secours aguerrie. Sur un bateau, plusieurs accidents peuvent survenir (chutes, noyades, coupures, malaises, etc.) et nécessitent alors une intervention rapide et maîtrisée.

En plus d’avoir une trousse de secours bien fournie, le chef de bord doit s’assurer d’avoir un personnel qualifié aux premiers gestes de secours. Plusieurs membres de l’équipage doivent avoir suivi une formation SSA littoral mention pilotage, soit un Certificat de surveillance et sauvetage aquatique.

Pour devenir sauveteur nageur, il faut obtenir six différents diplômes. On peut les acquérir au terme de huit mois de formations et de stages intenses. Si certains cours sont théoriques, les candidats apprennent également la pratique, en s’exerçant sur un mannequin de secourisme avec le bon matériel et en gagnant de l’expérience sur le terrain.

Ces formations sont proposées par la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer). Cette association française est reconnue d’autorité publique et intervient bénévolement pour secourir des vies en mer. Une présence qui rassure, certes, mais qui ne dispense pas les navires à s’équiper d’une trousse de secours conforme !

Auteur : Vincent T.